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Défi Films : Sixième et dernière partie (Malcolm X, 30 ans sinon rien, Big Eyes, La Mauvaise Educati

May Lee
25 août 2015
6 min de lecture

On attaque notre dernière partie du défi films avant la partie bonus de la semaine prochaine sur 4 séries TV.

On commence avec la catégorie "un film de plus de 3 h". Voulant éviter de revoir ceux déjà vus comme le Seigneur des anneaux, Le Loup de Wall Street, Danse avec les loups (superbe) ou encore Titanic et cette put*** de planche (pardon je m'égare), j'ai choisi Malcolm X de Spike Lee avec Denzel Washington et Nelson Mandela, excusez du peu !

Synopsis : Une évocation de la vie de Malcolm X, leader du mouvement noir américain Nation of Islam : son enfance difficile à Omaha, son séjour en prison où il apprend à cultiver la fierté de sa race, son entrée dans l'organisation d'inspiration islamiste, son mariage avec l'infirmière Betty Shabazz, son pèlerinage à la Mecque et son assassinat le 21 février 1965 au cours d'un meeting.

Ce film aurait aussi pu correspondre à la catégorie un film basé sur une histoire vraie, mais je trouve déjà bien long un film de plus de deux heures donc imaginez 3h20 ce que c'est pour moi ! Mais ici le film ne m'a pas paru long, parce qu'il était fort intéressant et émotionnellement parlant, très efficace.

Malcolm X est un criminel à la petite semaine, surnommé Detroit Red Little à cause de ses cheveux roux, qu'il défrise pour ressembler aux Blancs, affublé d'un costume digne de Jim Carrey dans The Mask et d'un chapeau qui plairait sûrement à Pharell Williams.

Sa courte carrière de voyou se termine en prison, sans passer par la case départ et sans toucher 200 euros (oui taux de conversion oblige). C'est là qu'il rencontre Baines qui va l'initier à la religion islamique et qui fera de lui un nouvel homme grâce à la rencontre avec le fondateur Elijah Muhammad.

Il deviendra un membre important et révélateur de ce groupe religieux appelé "Nation of Islam". Mais le prêcheur ayant péché, l'honorable Elijah Muhammad n'étant pas si honorable que ça, Malcolm X prendra une nouvelle direction et fondera sa propre mosquée et parlera désormais avec ses propres mots... mais évidemment cela ne plaît pas à ses anciens camarades et vous connaissez la suite, certains ne peuvent montrer leur mécontentement que par le sang (comme l'a souligné Martin Luther King Jr).

Un film grandiose, un biopic impeccable qui laisse une empreinte indélébile, on ne sort pas indemne de cette histoire. Malcolm X a mené un combat pour la reconnaissance du peuple noir aux Etats-Unis et est devenu une icône dans la lignée d'Ernesto che Guevara.

(photo du vrai Malcolm X)

Bande Annonce de Malcolm X :

La deuxième catégorie est "un film avec un chiffre dans le titre" (ou un nombre) et après une longue recherche et en évitant les films 2, 3... voir 7, j'ai choisi 30 ans sinon rien de Gary Winick avec Jennifer Garner, Mark Ruffalo et Andy Serkis.

Synopsis :

Jenna, adolescente de treize ans qui rêve de devenir célèbre, s'enferme dans un placard après avoir subi une expérience humiliante. Lorsqu'elle se décide enfin de sortir de sa cachette, elle s'aperçoit que, par un phénomène extraordinaire et inexplicable, elle est sur le point de célébrer son trentième anniversaire et qu'elle est devenue extrêmement belle et populaire...

Bon quand on lit un livre sur une fillette juive qui doit survivre pendant la seconde guerre mondiale et un autre genre secret story sanglant, on a tendance à chercher de la légèreté ailleurs ! Voilà pourquoi j'avais besoin de regarder un film comme ça ! On sait d'avance ce qu'il va se passer, mais on a pas envie de se prendre la tête... et c'est bien aussi quelques fois.

Pour en revenir au film, Jennifer Garner est rafraîchissante, une jolie fille pétillante. Elle joue bien le rôle de la gamine de 13 ans dans le corps d'une trentenaire. Mark Ruffalo est touchant, le copain pas super canon mais tellement gentil et au final il est beaucoup plus charmant que monsieur slip kangourou... (oui faut voir le film pour comprendre) Quant à Andy Serkis, bon un peu stéréotypé dans le rôle du patron homo mais allez on apprécierait vachement un boss comme lui !

De belles musiques pour ce film, Thriller de M. Jackson plutôt présent ! Un remix de ma chanson préférée de Queen, mais disons que ça passe.

Alors pas un film à décoller la tapisserie mais on passe un moment sympa et c'est bien ce qu'on attend de ce genre de film, non ?

Extrait du film (scène chanson Thriller) :

Nous passons ensuite à la catégorie "un film basé sur une histoire vraie" avec Big Eyes de Tim Burton.

Synopsis :

BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L’extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l’éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s’attribuant tout le mérite de son travail.

Une catégorie pas évidente pour moi là encore parce que je ne raffole pas des histoires vraies, mais ici on parle de Tim Burton l'un de mes réalisateurs préférés et de Christoph Waltz, un acteur que j'adore (Inglorious Basterds, Django Unchained).

Un film qu'on pourrait penser totalement différent de l'univers Burton mais on reconnaît bien sa signature ici et quand on voit les peintures de Margaret on comprend très bien pourquoi le réalisateur a voulu en faire un film... et puis on oublie pas qu'il a déjà réalisé un biopic avec Ed Wood en 1994.

Un mot pour parler de la bande-originale composée par Danny Elfman, fidèle au réalisateur et sur la chanson Big Eyes interprétée par Lana del Rey (elle en chante une deuxième dans le film "I Can Fly") qui a retenu mon attention.

Amy Adams interprète Margaret Keane, elle est vraiment touchante, on suit son parcours avec anxiété et souffrance. Christoph Waltz est juste sublimement scandaleux dans le rôle de Walter Keane.

Un très bon biopic, un très bon Burton et du grand Christoph Waltz.

Chanson de Lana Del Rey (Big Eyes) :

Dernière catégorie : un film que j'ai mais que je n'ai pas encore vu avec La Mauvaise Education de Pedro Almodóvar.

Synopsis :

Interdit aux moins de 12 ans Deux garçons, Ignacio et Enrique, découvrent l'amour, le cinéma et la peur dans une école religieuse au début des années soixante. Le père Manolo, directeur de l'institution et professeur de littérature, est témoin et acteur de ces premières découvertes. Les trois personnages se reverront deux autres fois, à la fin des années 70 et en 1980. Cette deuxième rencontre marquera la vie et la mort de l'un d'entre eux.

Pedro Almodóvar est un de mes réalisateurs préférés (avec Christopher Nolan, Tim Burton et Quentin Tarantino), il me reste quelques films non vus, que j'ai en DVD !

Ce que j'aime chez ce réalisateur, ce sont les relations complexes qu'il met en scène et les sujets qu'il aborde qui ne sont pas monnaie courante et pourtant importants.

Ici l'homosexualité et la transsexualité sont encore à l'honneur, mais il est aussi question de pédophilie dans le contexte religieux ce qui explique le titre. Gael García Bernal est sublime dans ce rôle, un clin d'oeil à Javier Cámara que j'ai souvent vu dans les films de Almodóvar et que j'apprécie beaucoup qui joue un petit rôle ici aussi.

Ce que j'aime aussi c'est cette façon de parler sans détour, de ne pas biaiser avec du politiquement correct parce que là au moins l'ordre naturel des choses est rétabli. Je soutiens la Fédération LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) et j'apprécie les films ou autres supports qui les mettent à l'honneur.

Comme après chaque film de ce réalisateur, je suis dans un état émotionnel intense, j'ai du attendre pour faire la critique parce qu'ici le côté pédophile religieux est un sujet délicat et difficile mais bien traité, sans fioriture et sans détails scabreux prolixes.